Vastes plateaux arméniens et Grand Caucase géorgien aux pointes aïgues et vallées déferlantes de torrents. Contraste et pourtant sentiment commun d'espace, de respiration, de liberté. Bien sûr les photos, le visuel, mais il ya autre chose - un peu de vécu évidemment.
Curieusement, nous avons plus ouvent croisé des petits troupeaux de veaux en Arménie, sans "adulte maternel" semble-t-il. Leur air un peu perdu, et la taille peut-être, la couleur rousse souvent, leur donnent un je-ne-sais-quoi de mignon, rarement attendu de bovins, occupés en d'autres contrées à regarder passer le train. Et puis ils aiment suivre les routes aussi, réclament leur priorité d'usagers faibles.
Ma fille s'émerveille évidemment des chevaux en liberté qui, domestiques rappelons-le, se laissent souvent approcher en quête de quelque gratouillement. Plus nombreux dans le Grand Caucase, un peu aussi pour promener le quidam, mais sourtout pour des raisons purement logistiques. Pas des chevaux de trait, mais de véritable chevaux de charge grimpent les chemins montagneux le dos chargés de vivres ou autre chaise (vu), rendant de précieux services là où la voiture n'arrive pas, autant dire la quasi-totalité de Juta, où nous passâmes ces cing belles journées d'espace et de liberté.