lundi 3 octobre 2016

Espace ville


Vécu à Erevan, répété à Kutaisi, un peu moins à Tbilissi, comme expliqué ci-dessous.  Pour la petite note documentaire, Kutaisi (ou Koutaïssi) est la deuxième ville de Géorgie, capitale de l'ancienne Colchide, là où le bélier fût tondu de sa Toison d'Or

Monument(al) à Erevan
Premiers jours, Erevan, imprégnés de l'innocence des fraîchement débarqués de nos latitudes aux étés plus variables, nous partîmes de bon pied (à défaut de bon matin - difficile avec mon groupe) à la découverte de la ville, poussant même jusqu'à la distillerie (pour cette dernière, râté sur toute la ligne, visite refusée sans rendez-vous). Sueurs et languissements, tel fût notre sort par cette canicule caucasienne, supporté sans doute par l'énergie des premiers jours de vacances.
 
Tel souvent dans les pays qui ont vécu l'influence soviétique, Erevan est parsemée d'endroits monumentaux, aux dimensions démesurées pour une ville de cette taille. Après quelques pas, on y découvre le métro République, station béante, un immense trou prêt à absorber le voyageur,  un puits donc, avec semble-t-il des nénuphars en pierre (mes souvenirs se troublent, non finalement, on les voit sur la photo). Pas un chat évidemment, ce n'est jamais qu'une station centrale...en heure creuse de plein soleil.

Et même à l'endroit pourtant inévitable (surtout ne pas éviter, ne méprenez pas mes propos, la vue est belle), l'escalier monumental (je pèse mes mots) du centre, qui ouvre la vue sur le mont Ararat (ben tiens donc), de nouveau quasi personne; ces grands espaces qui s'ouvrent depuis l'Opéra sont quasi déserts. Oui, de jour, seule Tbilissi aura cette vitalité capable de tenir tête aux places, espaces, statues, et autres monuments démesurés.

Tenue de ville, Kutaisi
Habitués qu'ils sont sans doute, les indigènes dormaient ou vaquaient à quelque occupation intérieure pendant que nous suions, car le soir à Erevan, la vision change. Le centre-ville, au pied du même Opéra, dans ces rues vides de tout à l'heure (c'est français ça?), est bondé de monde, 'habillé nickel' de la tête aux pieds, passant et re-passant, dans la lignée des ces promenades italiennes "m'as-tu vu", tout un peuple en tenue de soirée ou presque.  Spectacle, que nous contemplions (la grande en jupe longue, elle comprend vite), installés dans ces sofas-restaurant en plein centre, favorisés peut-être par notre avantage économique mais loin, très loin, d'être seuls à table.